|
L’Homme qui voulait voler |
|
|
|
Etre hybride, Janus peut-être, se bat pour sortir du magma ; au premier regard ses empreintes s’inscrivent dans la glaise, un bras trouve une issue, se retient à ce bloc, de cette masse ocre jaune. On pourrait penser à un mutant sorti de ses gongs. C’est l’Autre fragile qui voudrait s’évader de sa chrysalide, des frontières l’emprisonnent… Soudain comme en songe apparait une forme toute blanche, des ailes de papillon immenses; si tu prends le temps d’observer ; un homme se distingue sous ses ailes. Au bord du vide, va t’il s’élancer, prendre le risque de s’y perdre ? J’aimerais cette métamorphose comme une re-naissance. |
|
|
|
|
|
|
|
La colombe de la paix |
|
|
|
Elle voudrait s’élever, danser, jouer, tant ses ailes s’ouvrent légères, rayonnent dans le soleil couchant. Dentelles de galaxie. Si elle s’évade de la lourdeur de la terre si elle cherche une ligne incertaine elle joue avec l’oiseau de feu ! Ses mirages de bronze la transcendent Elle prend le temps de l’envol pour visiter le monde. Colombe de paix ta beauté nous ensorcèle Ta lumière espiègle nous aveugle ton audace nous captive ! |
|
|
|
|
|
|
|
Née de la Vague |
|
|
|
Née de la vague, caressée de l’écume des mers, des galets polis du temps, on dirait deux êtres, une rencontre, deux visages qui ne se dévoileront jamais, nés de la trace des jours, d’avant le jour, deux êtres après l’effroi, du cru, de la terre vierge, une rencontre à la tendresse, se courbent, se plient, se tiennent, se retiennent, s’épaulent s’enlacent s’apaisent. Se plient à la brûlure des jours ! |
|
|
|
|
|
|
|
La femme cosmique |
|
|
|
J’y ai vu un combat entre ciel et terre l’épaisseur du magma, la découverte de l’équilibre. J’y ai vu des embryons sortir de l’informe des liens qui se cherchent l’éternelle métamorphose du rien Ventre et naissance surgissement de la vie J’y ai vu des portes s’écartelant dans l’aube résonance du cri Femme |
|
|
|
|
|
|
|
Jeux du cirque |
|
|
|
Dans ses œuvres, on ne sait jamais chez Marc si sa recherche d’équilibre ne s’apparente pas à son énergie de vivre, une victoire, un aboutissement, une renaissance, une re-création. Pause dans l’instant Jeux du cirque jubilation Saisissement du mouvement. Il semblerait que ces jeux du cirque, millénaire, et populaire, nous confrontent à l’espace, corps toujours en alerte, cherchant appui dans l’insondable puissance de la vie. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Née
de la vague Pour toi je serai la
mer, bleue et claire, quand tu t'approcheras, ton
pied, dans l'eau, ta, jambe, ta cuisse et je
t'envelopperai dans des vagues d'écume, les crêtes
blanches voleront au vent comme du champagne, les
mouettes applaudiront notre embrassade. Je serai tout contre
ta peau partout sur ton corps les vagues te lècheront
sous les bras, à la pointe de tes seins, le bout
de ton menton. J'entendrais le bruit
de ton rire sonore et plein de joie. Ta tête en arrière,
tes cheveux lumineux d'une couleur de soleil, d'un
blond qui n'existe que chez toi, une couleur
presque transparente. A gorge déployée le
son de ta voix résonnera sur la falaise. Les
plantes grasses qui
poussent là vibreront en harmonie avec les
roches et l'air tout imprégné de chaleur grandira
notre bonheur. Les cercles
concentriques émis par chaque pierre, chaque
rocher feront trembler l'air devenu flou tel un
mirage dans la torpeur de l'été. Les oiseaux les ailes
doucement caressées par cet air chaud et vibrant
crieront leur bonheur de voler, toujours plus
haut, toutes plumes déployées, au dessus du vaste
monde. Ivres de liberté et
de grand espaces, soulés de tant de lumière et de
plénitude, le soir ils se réuniront et viendront
se reposer dans les anfractuosités de cette grande
falaise. Striée de bandes
ocres et sablonneuses où quelques cactus vêtus de
grandes palmes parades langoureusement. Elle se jette sur une
plage de galets tout rond et tout polis, et
quelquefois quand la mer se
déchaine, elle vient éclater les rochers et écrase
les galets les uns contre les autres, tout étonnés
d'être si malmenés. J'entends rire au
fond de toi, tu penses à toutes ces choses. Tu te jettes à l'eau,
tu écartes les bras et le liquide s'engouffre
entre tes membres et glisse le long, sous tes
aisselles, tes épaules fines et dorées, ton long
cou. De ce mouvement l'eau
reflète partout des éclats de lumière, de petits
miroirs joyeux dansent autour de toi, présage
d'une fête future.
Albaranes Marc